Etant donné (qu’
ALLAH s’interpose entre l’homme et son cœur) [Coran 8 : 24]
et que personne ne sera à l’abri le Jour du Jugement (excepté celui qui viendra à
ALLAH avec un cœur sain) [Coran 26 : 89]
et que la
promesse du Paradis est pour (celui qui redoute
Le Tout Miséricordieux, bien qu’il ne
Le voit pas et qui vient repentant) [Coran 50 : 33],
il est donc nécessaire que le musulman prête attention à son
cœur et qu’il connaisse le foyer du
mal et la
raison de la maladie et qu’il entame les soins avant que la
rouille ne se répande sur lui et qu’il ne
périsse.
La chose est importante et l’affaire est dangereuse ;
ALLAH nous a mis en garde contre le
cœur dur,
le cœur cadenassé, le
cœur malade, le
cœur aveugle,
le cœur indifférent, le
cœur renversé et le
cœur marqué et
scellé.
Dans ce qui suit, nous allons tenter de connaître les aspects de la
maladie de la faiblesse de la foi, ses raisons et ses
remèdes ; je prie
ALLAH qu’Il fasse que ce travail me soit utile ainsi qu’à mes frères musulmans et qu’Il récompense pleinement celui qui aura participé à sa réalisation et
Il est, glorifié soit-
Il, Le responsable pour attendrir nos
cœurs et pour nous
guider car
Il est l’excellent
Maître, Il nous suffit et
Il est notre meilleur Garant.
Premièrement :
les aspects de la maladie de la faiblesse de la foiLa maladie de la faiblesse de la foi a
plusieurs symptômes et aspects parmi lesquels :
1 -
le fait de tomber dans les péchés et de commettre les interdits ; parmi les
désobéissants certains d’entre eux commettent un
péché et
persévèrent dans celui-ci, et certains d’entre-eux commettent plusieurs sortes de
péchés. Le fait de tomber très souvent dans les
péchés, transforme ces derniers en une habitude ordinaire, puis sa vilenie se dissipe du
cœur peu à peu, jusqu’à ce que le désobéissant l’a commette
ouvertement ; c’est lui le concerné par le hadith :
"il sera pardonné à toute ma communauté, excepté ceux qui commettent les péchés ouvertement ; Parmi les
péchés commis ouvertement, il y a le fait que l’individu commette un
acte durant la nuit et qu’au matin, alors qu
’ALLAH l’a couvert, il dit :
"oh un tel
Hier soir j’ai fait ceci et cela" ;
il a passé la nuit protégé par son
Seigneur et au matin il perse le voile avec lequel
ALLAH l’avait couvert", rapporté par Al-Boukhari : Al-Fath 10/486.
2 - la sensation d’une dureté et d’une âpreté du
cœur jusqu’au point où l’individu sent que son cœur s’est transformé en une pierre dure, rien n’en coule et rien ne l’émotionne, et
ALLAH, Puissant et Elevé dit :
«
puis, en dépit de tout cela, vos cœurs se sont endurcis ; ils sont devenus comme des pierres ou même plus durs encore »
Sourate 2, Al Baqara (La vache), verset 74
et celui qui a
un cœur dur est insensible aux
sermons relatifs à la mort, à la vue des
morts et des cercueils ; il se peut qu’il porte lui-même un cercueil et qu’il l’enterre, mais sa marche entre les
tombes est semblable à sa marche entre les
pierres.3 - la non perfection des actes
d’adoration ; il y a parmi cela, l’évasion de l’esprit durant la
prière et durant la lecture du
Coran et des invocations et ce qui est de ce genre ; il y a le fait de ne pas méditer sur le sens des
invocations, il les lit d’une manière uniforme et monotone, et cela, dans le cas où il s’y maintient ; et s’il a pour habitude de dire une certaine
invocation, à un certain moment, et que celle-ci fait partie de la Sounnah, il ne médite pas sur le sens de celle-ci, alors qu’
ALLAH, soit-Il loué et élevé, (comme l’a dit le Prophète, qu’
ALLAH prie sur lui et le salue, a dit
(IL accepte pas l’invocation d’un cœur distrait et inattentif), rapporté par At-Tirmidy et son numéro est 3479 et il figure dans Silsilatou As-Sahiha 594.
4 - parmi les aspects de la
faiblesse de la foi, il y a
la paresse dans les
actes d’obéissances et
d’adoration, et leur
négligence ; s’il les accomplit ce ne sont que des gestes vides sans âme ;
ALLAH, Puissant et grand, a certes décrit les
hypocrites par Sa parole :
«
et s’ils se lèvent pour la prière, ils se lèvent avec paresse »
Sourate 4, An Nisa’(Les femmes), verset 142
Cela inclut son insouciance par rapport aux époques (privilégiées) à faire le bien, qui lui ont échappé ainsi que les moments
d’adoration ; cela prouve
l’insouciance de la personne à acquérir des
récompenses, il se peut qu’il s’attarde à accomplir le
pèlerinage alors qu’il en a la capacité et qu’il
reste assis quand les gens se
précipitent à le faire, qu’il s’attarde à se rendre à la
prière en groupe puis à la prière du vendredi alors que le Prophète, qu
’ALLAH prie sur lui et le salue, a dit :
"
Des personnes ne cesseront de s’attarder du premier rang jusqu’au point où ALLAH les enverra en Enfer", rapporté par Abou Daoud sous le numéro 679 et il figure dans Sahih At-Targhib sous le numéro 510 ;
une telle personne n’éprouve pas de remords si lors d’une
prière prescrite, elle dormait et de même, si un
acte de la
Sounnah, un acte constant ou une adoration imposée lui échappe, il ne désire ni récupérer ni compenser ce qui lui a échappé ; c’est ainsi qu’il laisse passer volontairement tout acte qui fait partie de la
Sounnah ou qui s’il est accompli par un certain nombre de personnes, ne devient plus obligatoire pour les autres ;
il se peut qu’il n’assiste pas à la
prière de l’Aïd ( en dépit de l’avis de certains savants qui disent qu’il est obligatoire d’y assister), qu’il n’accomplisse pas la
prière de l’éclipse du soleil et ni celle de la lune ; il ne se préoccupe pas d’assister à l’enterrement d’un mort ni de faire la
prière sur lui, il évite toute récompense et il s’en passe, à l’inverse de ceux qu’
ALLAH a décrit par
Sa parole :
«
ils concouraient à faire le bien, ils Nous invoquaient par amour et par crainte et ils étaient humbles devant nous »
Sourate 21, Al Anbiya’ (Les prophètes), verset 90